J’imagine que vous avez déjà entendu parler des idées reçues sur le zéro déchet « Le zéro déchet ça coûte cher », « Le zéro déchet ça prend du temps », « Le zéro déchet c’est compliqué », c’est justement ce dont on va parler aujourd’hui. A la différence de nombreux articles, je vais plutôt me placer du côté de ceux et celles qui rament dans la démarche Zéro Déchet. Je vais donc vous expliquer pourquoi selon moi, le zéro déchet n’est pas si simple et vous détailler les difficultés que je rencontre dans ma démarche zéro déchet.
Découvrez les règles zéro déchet de Bea Johnson.
Qui est Béa Johnson, reine du zéro déchet ?
Le zéro déchet
ça coute cher
Des reportages et des témoignages sur le zéro déchet, j’en ai vu et lu des centaines et un argument revenait souvent : « Je vis zéro déchet et ça ne me coûte pas plus cher ». Il y avait aussi quelques variantes comme « J’ai fait de sacrées économies avec ce mode de vie zéro déchet » ou encore » Je dépense beaucoup moins qu’avant ! ». Moi qui suis déjà assez économe dans la vie je me suis dit « Chouette ! Je vais adopter un mode de vie plus écologique et en plus je ne vais pas dépenser plus ». Autant vous dire que j’ai rapidement déchanté.
Acheter en vrac me coute plus cher
Première surprise, non, le vrac n’est pas systématiquement moins cher et encore moins si vous avez l’habitude d’acheter des produits conventionnels, j’entends par la des produits « non bio ». Sachez bien que la majorité des ingrédients vendus en vrac sont bio et que par conséquent qui dit « produit bio » dit « produit plus cher » qu’un produit conventionnel. Le vrac peut concerner l’alimentation mais également les produits ménagers ou produits d’hygiène. Un liquide vaisselle vendu en vrac ne sera pas moins cher que le liquide vaisselle emballé de chez Carrefour. La raison étant que les produits vendus en vrac sont sans doute plus écologiques et plus sains que certains produits conventionnels emballés.
Trouver des alternatives zéro peut coûter cher
Changer ses habitudes ça peut être économique mais ça peut aussi coûter cher. A titre d’exemple, j’ai tenté de remplacer mon dentifrice en tube par un dentifrice solide. Un dentifrice solide dont on dit d’ailleurs beaucoup de bien sur internet. Résultat, je n’en suis pas du tout satisfaite et il dort dans mon placard de salle de bain. Un dentifrice qui aura tout de même couté 10€. Même histoire pour un shampoing solide, tout le monde semble l’adorer et pourtant, il ne me convient pas. J’ai également testé la fabrication maison d’un liquide vaisselle et c’était un vrai fiasco. Résultat, beaucoup de produits gaspillés pour une préparation foireuse et direction le supermarché pour acheter un liquide vaisselle en bouteille.
Le zéro déchet
ça prend du temps
Le fait maison ça prend du temps
Adopter un mode de vie zéro déchet consiste entre autres à se passer des emballages. Et pour se passer des emballages non recyclables, il est souvent nécessaire de faire soi même. Cela peut concerner l’alimentation mais également les cosmétiques ou les produits ménagers. Faire soit même, oui ça prend du temps. Entre préparer un couscous maison et acheter une boite de légumes pour couscous, en terme de gains de temps, le compte est vite fait ! Bien sûr je ne parle ici que de l’argument « temps » et non de nutrition. L’avantage du fait maison étant bien sûr de maîtriser les ingrédients et éviter un bon nombre de conservateurs et autres superflus.
La proximité de vos commerçants
Votre cheminement vers le zéro déchet peut dépendre d’un critère important : la proximité des commerçants « zero déchet ». Le Carrefour Market est à 5 min de chez moi et je passe devant en rentrant du travail à la différence du Biocoop qui n’est pas du tout sur mon chemin et se situe à 20 minutes de la maison. Côté pratique, vous aurez compris que faire mes courses en magasin bio me prend plus de temps et est moins pratique.
Zéro déchet :
ce qui vous convient ne convient pas à tout le monde
Adopter un mode de vie zéro déchet va vous demander de bouleverser vos habitudes et donc de remettre en cause ce que vous aviez l’habitude de faire ou l’habitude d’acheter. Malheureusement toute tentative de changement ne se solde pas par un résultat positif immédiat. Si les alternatives à vos produits traditionnels anti écolo sont nombreuses sur les blogs, les réseaux sociaux ou encore dans les livres, trouver la bonne est plus difficile ! Et pour cause, tout ne convient pas à tout le monde. J’entends par là que le shampoing solide que votre voisine va adorer, ne va peut-être pas vous convenir et que vous brosser les dents avec du savon de Marseille ne va pas forcément être votre petit plaisir du soir ou du matin.
Zéro déchet :
la sensation de revenir en arrière
Quand j’ai commencé à m’intéresser au zéro déchet, je me suis dit que moins j’allais acheter tout prêt, moins j’aurai d’emballages à jeter. Autrement dit, que faire moi même me permettrait de réduire mes déchets. Je vous avouerai que je me suis posée plusieurs fois la question « Pourquoi perdre mon temps à le faire moi même alors que je pourrais l’acheter tout fait ».
Les produits « industriels » sont bien pratiques
Les produits préparés sont parfois avantageux en terme de temps passé et d’argent dépensé. Je parle la des produits « bruts » types yaourts, compotes, pâtes à tarte etc. Je ne parle pas des plats préparés type lasagnes, hachis parmentier etc. Je pense aussi que les produits surgelés sont bien pratiques, en particulier les légumes et condiments. De même, même si faire une pâte brisée ne prend pas 1000 ans à faire, ça me prend toujours plus de temps que d’acheter une pâte toute faite emballée.
Les produits emballés individuellement sont bien pratiques aussi !
Quand on vit seul ou à deux, les produits emballés à l’unité restent pratiques. Ils se conservent plus longtemps et limitent ainsi le gaspillage. Prenons l’exemple d’un gros pot de compote, une fois ouvert, il faudra le consommer rapidement. Le problème ne se pose pas avec les compotes individuelles. Malheureusement les produis individuels sont souvent plus chers et produisent plus de déchets.
Produits emballés = prix affiché
Quand vous achetez des produits emballés, vous savez exactement combien vous allez payer en caisse. C’est plus compliqué quand on achète en vrac ! Ca vaut pour les légumes mais également pour féculents, légumineuses, oléagineux etc. En achetant des produits emballés, j’arrive plus rapidement à évaluer le prix de mon panier de courses. Je maîtrise donc mieux mon budget et j’évite les surprises en caisse.
Zéro déchet :
La négociation avec les commerçants
Expliquer sa démarche zéro dechet à répétition n’est pas toujours chose facile et je n’ai pas toujours l’envie de me lancer dans l’argumentation. Alors oui, j’ai bien demandé au maraîcher du marché de ne pas me mettre les légumes dans un sac, oui j’ai demandé à un vendeur de chez Paul de me mettre mon pain au chocolat dans mon petit pochon en tissu mais je vais vous dire : ce n’est pas si facile. Vous avez beau le demander gentiment et poliment avec le sourire, ce n’est pas toujours compris.
Zéro déchet :
La démotivation face aux autres
Quand j’amène mes déchets recyclables à la poubelle commune de l’immeuble, laissez-moi vous dire que c’est franchement décourageant. Entre les déchets recyclables qui sont dans la poubelle grise et les déchets non recyclables dans la poubelle recyclable, je me demande bien pourquoi je me donne tant de mal à trier mes ordures. Dernièrement sur Instagram, une instagrameuse publiait une vidéo de deux éboueurs déversant dans un même camion poubelle les déchets ménagers et les déchets recyclables. J’ai presque eu une attaque ! Trêve de plaisanterie, on peut vite avoir l’impression que nos efforts ne servent pas à grand chose !
Bilan
Moralité, je rame encore pas mal dans ma démarche zéro déchet mais je m’accroche ! L’idée étant bien sûr d’adopter des habitudes qui soient durables. Je pense que mon frein principal dans cette démarche est le budget. J’ai encore du mal à acheter bio et les produits en vrac le sont la plupart du temps. Quoi qu’on en dise, acheter bio, ça a forcément un impact sur le budget courses. J’apprécie les produits emballés pour leur côté rapide et pratique même si je cuisine maison. Je poursuis donc ma démarche mais je suis encore loin d’être 100% zéro déchet. Si vous êtes dans la démarche zéro déchet, n’hésitez pas à partager votre point de vue. Si vous n’êtes pas encore dans une démarche zéro déchet, pas de panique, il y a de nombreuses personnes qui y parviennent plus facilement que moi !
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17 comments
Hello !
J’ai bien aimé ton article. En effet le zéro déchet est un vrai mode de vie et il faut changer nos habitudes et même notre éducation pour s’y mettre. Je pense que si nous trouvons les produits bio et locaux plus chers, c’est parce que la grande distribution a tellement tiré les prix vers le bas que nous avons une vision faussée des prix ! Et le fait d’avoir des produits bio et en vrac « plus chers » doit nous forcer à manger la juste quantité.
C’est drôle mais je viens de publier un article sur le zéro déchet il y a 10 minutes 🙂
Bise,
Claire
Hey,
Je me retrouve complètement dans votre article ! Ça fait du bien de voir qu’on est pas seuls à galerer ! Chez moi (on vit à deux) on est passé des courses grande surface aux courses à la ferme pendant 1 mois, hé bien on a déchanté !! On a dépensé 150 euros de plus… déjà parce qu’on avait des bons produits de proximité et ensuite parce qu’on s’est dit « zero déchets = mieux manger »… on s’est bien plantés 🙂
Donc on fait des efforts par ci par là mais on est encore très loin du Zéro déchet ! Mais c’est déjà très chouette de se dire que chaque petit effort contribue à ne pas « faire de mal » à notre planète ! Courage dans votre démarche en tout cas !
Bonjour, tes questionnements sont intéressants et semblables aux miens. Progressivement, à mon rythme, j’avance vers le zéro déchet mais ce n’est pas simple!^^ Tout comme toi, je n’ai pas envie de passer mon temps libre à faire des produits d’entretien maison (j’en prépare qlqsuns mais le reste, je veille à faire un achat raisonné). Je préfère préparer de bons petits plats dont tout le monde saura vraiment profiter! Pour le bio, je suis d’accord avec toi et cela m’a quelque peu freiné. Récemment, un nouveau magasin est apparu et ce fut le coup de foudre : de beaux produits’ bien achalandés et pas trop excessif. Une enseigne qui est peu présente mais vraiment excellente (« Eau ….. »). Bonne continuation
Comme toi j’aspire à aller vers le zéro déchet et je fais tous les efforts que je peux, mais je n’espère pas arriver au 100 % (ni même 90%) ZD un jour. Entre les contraintes matérielles et morales, cela me parait à ce jour impossible. Cela n’empêche pas de faire déjà de son mieux, c’est toujours mieux que de ne rien faire du tout en trouvant des excuses.
Bonjour,
Je me permet d’intervenir car contrairement à vous, je ne vise pas le 0 déchet, mais paradoxalement, je m’en approche.
En fait, je vise plutôt une simplification au quotidien.
Déjà, en point de départ, je consomme déjà beaucoup de produit bio (je suis issu de la campagne, donc je sais ce que non bio signifie et préfère l’éviter au maximum).
Donc le vrac est un poil moins cher que l’équivalent empaqueté. Mais l’économie reste faible à produit équivalent (je dirais 5 à 10%).
Par contre, je prend le vrac en bocaux (ma biocoop l’accepte).
Et une fois en bocaux, je suis tranquille, les mites alimentaire ne perceront pas le verre, ni le caoutchouc pour foutre le bazar. (les plastiques sont peu efficace sur ce point).
Ensuite niveau rangement, c’est génial:
-> je part en course, je met les bocaux dans les sacs de courses.
-> je rentre de course, je mes les bocaux dans le placard
-> j’utilise, je prend, dose met dans la recette et rerange le bocal dans le placard.
Ainsi pas de temps perdu à ouvrir le paquet, le refermer bien, le mettre dans un contenant pour éviter l’humidité, …
Pour la cuisine, concrètement, c’est le congélateur qui permet le gain de temps (ou le stérilisateur si on veux faire des bocaux).
Quand on fait un plat, on en fait pour 10 : une soupe, un plat cuisiné, une compote c’est la cocotte minute rempli.
Après on réparti selon si c’est pour une personne, ou la famille (selon les préférences de chacun), en boite et au congel.
Après le 0 déchet, c’est aussi des astuces.
Par exemple la compote, avant je récupérait les pommes que les parents jetaient (abîmé, avec des vers, …), j’enlevait l’abîmé et cuisait le reste!
Donc compote gratuite! (et vu le nombre de fruit laissé à l’abandon à la campagne…)
Pour les commerçants, je passe beaucoup en direct (via des foires, des ventes à la ferme, …) et au final, beaucoup accroche bien au 0 déchet! (même en venant avec des bocaux).
Et faut être honnête, ce n’est pas spécialement pour la planète, mais parce que le contenant est payant pour le vendeur.
Et comme le producteur écoule des petites quantité, l’emballage leur coûte d’autant plus cher!
Quand on est face à des chaines (paul par exemple), le geste est formaté donc difficile de sortir du train-train.
Au final, le 0 déchet, c’est possible, mais lié à une autre façon de vivre que la course continuelle que nous vivons au quotidien.
Ton article est top, ça fait plaisir d’entendre d’autres versions sur le Zero Dechet !
Perso, je m’y suis mise il y a un an, et même si je galère encore sur beaucoup de choses, je suis très contente des changements que j’ai pu faire. Par exemple, faire de la lessive, du dentifrice, de la crème solaire, de la crème visage ou des jus de fruits maison, ne me prend que très peu de temps.
En revanche, comme toi, j’achète encore pas mal de produits industriels (pate à tarte, compote, céréales…)
Et je ressent exactement la même chose quand je vois le peu d’efforts faits par les autres. Parfois, je me dis que mes efforts ne servent à rien, mais j’étais de relativiser en me disant que je suis tranquille avec conscience 😉 !
Ninon
Coucou,
Je reviens vers toi pour les shampoing solides. T’inquiètes pas il m’a fallu beaucoup d’essais infructueux pour en trouver un qui m’aille. Moi aussi j’ai suivis les consommations de pas mal de gens, dépensé le prix d’un bras pour des shampoings solides qui m’allaient pas, mais j’ai pas abandonné et j’en ai trouvé un qui allie efficacité, zéro déchet et économie pour moi ^^.
Pour le bio je n’y suis que très peu car en discutant avec des agriculteurs au marché je me rend compte que certains ont une démarche raisonnée mais pas les moyens de se payer le logo ^^ Alors je préfère privilégier le local et de saison.
Courage le plus important c’est d’y arriver petit à petit, le but n’est pas de devenir parfait en 3 semaines (perso je commence à voir les bénéfices bonheur/temps/argent au bout de 1an et demi…) 🙂
Merci pour ton témoignage 🙂
Je retenterai les shampoings solides, pour l’instant je suis passée au shampoing bio en bouteille, et c’est déja une différence car avant j’utilisais du shampoing conventionnel. Pour le fait de manger bio, j’essaye de m’y mettre de plus en plus mais une fois qu’on voit le prix du bio et du conventionnel, c’est toujours tentant de prendre le moins cher. J’y travaille ! 🙂
Merci pour ton témoignage ! Moi les principaux freins sont le fait que je bouge beaucoup et qu’etablir une routine n’est pas évident, et aussi le fait que je n’ai pas trop la motivation pour les DIY concernant les produits ménagers et les cosmétiques. Comme je n’en utilise pas de grandes quantités je préfère investir mais trouver le bon produit n’est pas toujours facile
C’est vrai que ça dépend du mode de vie de chacun. Tout comme la préparation de repas à l’avance, ça ne convient pas à tout le monde. Pour les DIY, je ne m’y suis pas encore beaucoup lancé, j’y pense mais c’est vrai que parfois je préfère acheter un produit tout fait qui fonctionne plutôt que m’expérimenter avec des DIY foireux 🙂
J’ai commencer le zéro déchet il y à bientôt 2 ans et je ne me suis même pas renseigner sur les point de vrac aux alentour, j’ai juste lu le livre de béa Johnson et pris la décision de me lancer aussi X)
J’ai commencer par faire mes courses aux marché et en vrac (par change j’ai tout ce qu’il me faut à 5 min de chez moi), j’ai appris à faire mes produit d’entretien et cosmétique puis j’ai arrêter d’acheter neuf pour quasiment tout.
Je suis pas encore au stand du bocal par an mais j’ai quand bien diminuer 😀
Je suis dans la meme démarche que toi… Je tente de réduire les déchets. Ça fait un an et demi que je fabrique ma lessive (et je ne reviendrais en arrière pour rien au monde), j’ai tenté de faire mon liquide vaisselle et mon produit lavé vaisselle mais des échecs.
Je cuisine beaucoup (brioche confiture pain) car pas mal d’intolérances alimentaires dans la famille. Mais c’est pas évident de réduire ses déchets c’est une démarche qui prend du temps.
Merci pour ton retour 🙂
Pas encore testé la lessive. J’ai lu à plusieurs reprises que certaines lessives faites maison bouchaient les canalisations alors j’ai un peu peur … Liquide vaisselle j’ai tenté mais c’etait un fiasco ! Je cuisine beaucoup mais des choses simples. Le pain maison je n’ai pas encore testé !
Bonjour, je pense qu il ne faut pas trop se mettre la pression et y aller petit à petit. Je suis pour ma part loin d être dans une démarche zéro déchet ou 100% bio mais j essaie au fur et à mesure de réduire ma consommation ou de changer mes habitudes. Je suis fière de tous mes petits pas, même si parfois je me sens un peu ridicule face à des personnes plus avancée dans cette démarche. La tolérance c est important aussi.
Salut
on est 5 à la maison. Nous essayons la démarche zero dechets depuis quelques mois. comme on a arrêté de surconsommer des objets en tout genre (reflexe:est ce que j’en ai vraiment besoin ?), on compense notre hausse du budget courses. pour le fait maison… on essaie, on s’entête un peu, on ne lache pas à la premiere difficulté… mais si c’est vraiment trop compliqué… on laisse tomber. on achète nous vêtements d’occasion… bref on essaie des trucs parce que ça nous paraît aller dans le bon sens…
Hello,
Hallelujah je me disait la même chose pour le temps que ça prend et aussi pour les trajets qui, si on voulait bien faire me prendrait énormément de carburant pour aller chez le maraicher chercher les légumes, au magasin bio chercher du vrac…. Pour le shampoing tu peux peut être le « recycler » pour laver ta terrasse ou ton plan de travail pour qu’il ne dorme pas dans le placard.